lundi 10 décembre 2012

« Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa Shadow », de l’ombre vers la lumière

Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa Shadow

Pour essayer d’être régulier et vu que, en général, je n’écris sur ce blog que sur des séries que j’apprécie un minimum (je n’aime pas trop partager des avis négatifs…), je vais le faire ce coup-ci avec Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa Shadow que l’on pourrait traduire par « Épouse détective – Mon ombre ». Ce J-Drama a été diffusé entre octobre et décembre 2011 avec un total de neuf épisodes ; Katzina avait déjà fait un billet sur ce drama que je vous conseille à lire pour vous faire un bon avis.

Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa Shadow
Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa ShadowSengyou Shufu Tantei - Watashi wa ShadowPour résumer un peu : l’histoire débute avec un couple assez typique d’un salaryman, Asagi Takefumi, et de son épouse, Asagi Serena, le premier étant totalement absorbé par son travail et la seconde jouant parfaitement son rôle de maîtresse de maison, qui plus est, en vouant un amour sans limite pour son mari. Serina a aussi la particularité d’être une femme très naïve, bien peu ouverte sur les choses de la vie, en somme, elle vit dans son petit monde idyllique qui ne tourne qu’autour de son mari. Toutefois, son « Fumi-kun » est de plus en plus distant avec elle, et de plus, en faisant la connaissance d’un détective privé, Jinnai Haruki, pour lequel elle va commencer à travailler, elle va se rendre compte que son tendre époux et sa supérieure commence à nouer des relations un peu trop proche… Il lui faudra alors se prendre en main pour changer et sauver son couple !


J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à regarder cette série qui m’a petit à petit surpris et conquis. Faut avouer qu’avec le speech de départ sur l’épouse « parfaite », un peu beaucoup trop naïve quand même, et du mari infidèle, si je l’avais lu, je n’aurais sans doute pas commencé... Mais, comme souvent, je n’ai même pas jeté un coup d’œil sur le synopsis, voilà quoi. J'ai juste vu que Fujiki Naohito (Hotaru no Hikari, Koukou Kyoushi 2003…) jouait dedans, et cela me suffisait pour être curieux.

Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa ShadowSengyou Shufu Tantei - Watashi wa ShadowSengyou Shufu Tantei - Watashi wa ShadowSerena, malgré sa naïveté maladive, est vraiment attachante, et cela dès le premier épisode. Je ne dirais pas que l’actrice, Fukada Kyouko, était excellente, mais elle jouait suffisamment bien pour mettre en avant son personnage et surprendre avec. Au final, d’une épouse « modèle » (enfin c’est ainsi qu’elle est présentée, un modèle japonais ?), elle se transforme en une jeune femme bien plus courageuse et qui sait prendre des initiatives. Et, on ne peut sans doute que louer son amour sans limite/faille.
Son mari justement, qui est donc joué par Fujiki Naohito, Fumi-kun, enfin Asagi Takefumi, il a pu m’agacer celui-là. Mais, c’est peut-être une des qualités de cette série, c’est le fait que ce personnage ne dévoile pas toutes ses cartes dès le début. En fait, ça tient au scénario qui débute sur son infidélité, réelle (enfin, même si…), mais qui progressivement va évoluer vers ce qui est réellement l’intrigue du drama – que je ne dévoilerai pas. Certaines de ses réactions ont pu vraiment m’agacer, mais vraiment ! Mais à d’autres moments, on le prend en sympathie et on commence même à l’apprécier et se dire que, avec Serena, ils forment quand même un beau couple.
Faut reconnaître qu’il avait un rival de poids face à lui : Junnai (interprété par Kiritani Kenta), le détective chez qui Serena se retrouve pour sauver son mariage. Bon gars, malgré son sale caractère, il forme un duo de choc avec Serena (~Yamada), à la fois drôle et attachant. C’est peut-être le personnage que j’ai le plus apprécié, il est aussi celui qui a vraiment mis Serena en valeur en la transformant petit-à-petit. C’est celui auquel on peut le plus facilement s’identifier et on peut également comprendre et partager ses réactions.

Générique : 「スパイス」de Perfume

La notion du couple, de la vie à deux chez les Japonais, qui est abordée dans cette série, m’amène à me demander si c’est vraiment que ça se passe ou si c’est une déformation par les séries télévisées (sans doute un peu des deux comme pour beaucoup de choses dans la vie)… « Se parler », c’est une notion à croire trop abstraite pour être pensée. Ah, des fois, ils se disent qu’il faudrait peut être se parler, mais bon, ces rares fois où se pourrait être le cas… Le téléphone sonne souvent. Ce drama serait aussi un bon exemple pour souligner les problèmes liés au mode de vie des dits salarymen avec leur dévouement excessif (?) pour le travail et les conséquences dans leur vie privée.
Plus terre à terre, sur la série, mettons aussi de côté le fait que le mari ici ne reconnaisse pas son épouse même avec des lunettes et une perruque tout au long des neuf épisodes ; enfin, pour excuse, on pourra dire qu’il n’est pas le seul dans ce cas, mais bon…

Sans être un drama génial – je le déconseillerai même à un public plus « exigeant » – Sengyou Shufu Tantei - Watashi wa Shadow est un bon divertissement. Puis, il faut reconnaître que malgré son début poussif, la série a quand même son lot de surprises à offrir à travers une histoire qui prend progressivement de l’ampleur pour devenir intéressante, ainsi que des personnages attachants.

vendredi 23 novembre 2012

« Kamisama Dolls », des marionnettes et des dieux !

Kamisama Dolls
Sans être vraiment ancienne, ça faisait quelques temps que j’avais commencé cette série, en fait lorsqu’elle avait commencé à être diffusée, c'est-à-dire en juin 2011. Mais je ne l’ai finie que dernièrement. Je parle de Kamisama Dolls, un animé de 13 épisodes adapté d’un manga de Hajime Yamamura.

L’histoire tourne autour d’un jeune homme, Kyouhei Kuga, qui a décidé de rejoindre une université à Tokyo (c’est à noter, on a pas à faire à des lycéens, mais bien à de jeunes adultes !). En fait, plus exactement, il a décidé de couper les liens avec son village d’origine – Karakami – ainsi qu’avec sa famille. Cependant, par la force des choses, son passé va le rattraper avec sa petite sœur, Utao, qui débarque en ville pour capturer un de ses amis d’enfance qui s’est échappé de leur village. Cette dernière, une seki, possède la faculté spéciale de commander des entités considérées comme des dieux.

Kamisama DollsKamisama Dolls Shiba HibinoCet animé ne paye pas de mine, pourtant, dès le premier épisode, on peut apercevoir le riche potentiel et les possibilités de l’histoire. Après un lancement plutôt intriguant avec des sortes de monstres s’affrontant et au milieu des enfants pris dans l’affrontement, on est renvoyé dans un quotidien bien plus classique avec un jeune homme maladroit épris d’une fille à première vue inaccessible qui se retrouve dans une soirée étudiante bien arrosée. Mais dès ce premier épisode, on nous présente aussi le conflit opposant Kyouhei et Aki ; à chaque moment où ces deux là se retrouvent, l’ambiance de la série prend un virage de 90° ! C’est sans doute cette dernière que j’ai le plus appréciée. Progressivement, les clés du scénario vont êtes dévoilées, on va savoir ce qu’est un seki, ce que ça induit, la raison pour laquelle Kyouhei a quitté les siens, les raisons de l’affrontement avec Aki, etc. Les surprises sont assez nombreuses et la série ne cesse jamais d’être intéressante, elle est ponctuée même par de très bons épisodes flashback (avec une superbe insert song d’ailleurs pour le 7 !), spécialement l’épisode 10 qui possède un fin majestueuse. Autant le dire, la fin appelle une suite, « à suivre. » Et, de ce que l’on peut deviner et ce qu’on a eu en aperçu, ça promet ! J’ai hâte !

Kamisama Dolls UtaoKamisama Dolls Utao
Kamisama Dolls AkiKamisama Dolls
Kamisama DollsKamisama Dolls - Kyouhei et Aki

Kamisama Dolls - Manga
Le manga de Kamisama Dolls
Un petit détail qui peut apparaître inintéressant comme ça, mais lorsque les kakashi (le nom des dieux) rentrent en action, à chaque fois, ils chantent des petits airs mélodieux, ça donne un petit plus lors de ces moments, comme lors des combats. J’ai vraiment apprécié ces petites mélodies qui signifiaient aussi qu’un moment intéressant allait se dérouler.

Les personnages évoluent bien et de manière intéressante, en premier lieu Kyouhei – mais aussi sa petite sœur Utao (bien attachante d’ailleurs) – qui change beaucoup ; il devra faire face progressivement à ses démons mais également à lui-même, à ce qu’il craint, ce que représente Aki, ce qu’il a légué à Utao. Il est plus difficile à suivre Aki, mais il est globalement confronté aux mêmes problèmes, sauf qu’il se trouve… De l’autre côté, le côté sombre. Quand ils se retrouvent, c’est comme se voir dans un miroir pour eux… Malgré cette noirceur chez Aki, ce qu’on ne peut nier, il reste quelqu’un d’intriguant, même attachant. Shiba Hibino m’a pas mal surpris aussi, malgré sa poitrine inhumaine (franchement, faut arrêter !), elle ne joue pas dans la cour des personnages inutiles, ce que je craignais au début – elle se révèle même un personnage clé pour ceux qu’elle soutient.

Opening : Fukanzen Nenshou de Chiaki Ishikawa

Kamisama Dolls - AkiOn pourrait reprendre ici ou là quelques détails, quelques points qui mériterait d’être revu, comme avec Kirio, mais franchement, dans l’ensemble, Kamisama Dolls est une série de qualité qui mérite d’être connue. En plus, elle est plutôt bien réalisée, on a le droit à des génériques (que ce soit opening ou ending) des plus agréables. C’est pour tout cela que c’est vraiment un animé que je conseille ! J’espère qu’un de ces jours le manga arrivera aussi chez nous.

dimanche 11 novembre 2012

« Koukou Kyoushi 2003 », dépendance ou amour ?

Koukou Kyoushi 2003
Un drama jap’ pour ce nouveau billet avec Koukou Kyoushi 2003. Pour précision, ce drama (en 11 épisodes) est en quelque sorte (si j’ai bien compris) la suite d’une précédente série (du même nom) diffusée en 1993. Je ne l’ai pas vue et ça ne pose pas de réel problème en fait ; si ce c’est une ou deux fois, rares sont les allusions directes à cette dernière. J’ai envie de parler aujourd’hui de Koukou Kyoushi vu que c’est le dernier drama qui m’a réellement laissé une forte impression ; je laisserai d’autres séries que j’ai vues aussi tout récemment, comme Tokkan ou la première saison de Jin (vraiment très bonne !) pour une prochaine fois.
Je reconnais que ce drama a laissé chez moi un certain trouble. J’ai beau essayer d’y réfléchir, je ne saurais préciser correctement mon sentiment après avoir terminé le dernier épisode.

La série débute avec une accroche somme toute classique. Un homme se retrouve à avoir une aventure d’un soir, avec une femme adulte pensait-il. Nouveau professeur, cette dernière se révèle être une de ses élèves, une lycéenne. Deuxième fil conducteur, encore une fois dans la tradition du drame japonais : ce professeur est malade, gravement malade. Entre temps, l’épisode 2 va apporter un retournement inattendu qui donne à la série toute son ampleur, c’est à la fin de ce second épisode que tout commence réellement, de façon surprenante. C’est à partir de ce moment que je n’ai pas pu décrocher de mon écran. C’est peut-être ici que la série a réussi : donner un intérêt et une véritable ampleur à cette histoire. Plus précisément, ce retournement n’introduit que la deuxième phase (mais la plus longue). On pourrait découper le scénario en quatre arcs.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

Koga Ikumi, ce professeur de mathématique, est interprété par Fujiki Naohito que je redécouvre avec un rôle plus ancien ; je le connaissais surtout pour son (très bon) rôle dans Hotaru no Hikari. Il joue un professeur tiraillé par la réalité de sa maladie : il ne lui reste plus longtemps à vivre. On peut rapidement comprendre les difficultés auxquelles il doit faire face ; savoir et voir sa mort approcher est sans doute une des pires choses qui peut nous arriver dans la vie. En face de lui, sa compagne d’un soir, Machida Hina, jouée par Ueto Aya qui m’a surpris. Sur le papier, son personnage est bien moins complexe, plus classique, une « lycéenne banale » et c’est même ainsi qu’elle se présente. Sa sensibilité apporte toute la force à son personnage et, au final, c’est une surprise. Ueto Aya, touchante, s’est montrée à la hauteur de la prestation vraiment réussie de Fujiki Naohito (de ce fait, il faudrait que je regarde un peu les autres séries dans lesquelles elle a joué).
Koga se retrouve à jouer à un jeu dangereux avec Hina mais, en excluant le problème moral que pose déjà la relation entre un professeur et son élève, problème plutôt bien abordé en fait pour eux deux, il s’est enfermé dans ce qui paraissait pour lui une solution pour affronter ses problèmes, un miroir. Koga est avant tout humain et cela avec toutes ses faiblesses. Il est de ce fait très attachant. Ce sont au final deux personnes assez ressemblantes du fait de leur sensibilité prononcée qui, au fur à et à mesure - malgré la force des choses et malgré ces erreurs - vont nouer de forts sentiments l’un pour l’autre, l’une pour l’autre. Ces sentiments sont difficiles à définir, ils vont également beaucoup évoluer au fur et à mesure des épisodes.



C’est une série pleine de douceur ; le rôle de la musique n’est pas étrangère à cette impression notamment avec cette musique (Bokutachi no Shippai de Morita Douji) pleine de mélancolie ou ce beau morceau d’harmonica. Derrière cette douceur marquée par de très beaux échanges, beaucoup de passages sont durs, frustrants, difficiles par moment. C’est ce qui en fait une belle histoire, peut-être, je manque encore de recul pour juger correctement.
Quelques passages de Koukou Kyoushi sont perturbants du fait de thématiques abordées – j’ai eu de réelles difficultés avec le passage final concernant un autre professeur, Fujimura Tomoki (joué par Kyoumoto Masaki) qui transforme en quelque sorte cela en pardon. Je ne peux pas expliquer plus cette gène, sinon je spoilerais bien trop l’histoire. Ce dernier est en effet au cœur du second fil rouge de l’histoire, secondaire certes mais avec une réelle importance. J’ai donc préféré rester, même si c’est mettre de côté les autres acteurs et une partie non négligeable de la série, et me centrer sur l’histoire entre Koga et Hina, la pierre d’angle de la série et ce pourquoi j’ai tant accroché.

Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003
Koukou Kyoushi 2003Koukou Kyoushi 2003

C’est un drama que j’avais repéré en fait depuis quelques temps, et c’est un peu par défaut que je me suis retrouvé à le regarder, mais ça valait bien le coup. C’est une histoire surprenante qui, malgré quelques petites choses, aura su me séduire et me toucher grâce notamment à ces deux personnages et les acteurs les interprétant. Si 2003, ce n’est pas très vieux, je trouvais que les séries télévisées japonaises avaient tendance à vieillir rapidement, je révise mon jugement. Je ne vais pas en dire plus, en fait, c’est assez difficile d’écrire ce billet (il n’y a pas que du bon d’écrire sur quelque chose qu’on vient juste de regarder), ça se ressentira sûrement à la lecture, mais bon. C’est un beau drama, une histoire réellement touchante.

lundi 24 septembre 2012

« Hyouka », des mystères et des yeux pétillants !

L’été est derrière nous. La saison animé estivale se termine aussi et c’est donc l’occasion de clôturer quelques séries (enfin les deux trois que je suis). Avant, j’aurais pu parler de .hack//SWORDARTONLINE ou constater qu’Aura a changé de nom et cherche ses parents, mais cela sera pour une prochaine fois. J’aurais pu parler d’Accel World ou montrer comment cette série n’est pas un indispensable de la japanimation tout en se targuant d’avoir une belle fin qui évite la noyade, mais cela sera pour une prochaine fois. Là, je vais parler de Hyouka. Parce que Hyouka, c’est bien !

Avant d’écrire un nouveau billet, j’ai l’habitude de faire une petite recherche sur Sama ou Nanami pour voir qui en avait déjà parlé du côté des blogs, s’il y avait des billets que je n’avais pas lus ou que j’avais ratés. C’est encore ce que j’ai fait avant d’écrire ces premières lignes, voilà ce qu’on trouve sur Sama et sur Nanami… Autant dire que je suis triste, il y a si peu de réactions (et pas spécialement positives en plus). En gros, le peu qu’on peut lire remonte à la diffusion des premiers épisodes. Pour autant, la série a rencontré un certain succès auprès du public, sur MyAnimeList, la série accroche une belle 188ème place et j’ai régulièrement retrouvé Hyouka dans les classements des séries au Japon. C’est mérité. Parce que Hyouka, c’est bien !

Hyouka est à l’origine un roman de Honobu Yonezawa ; ses cinq volumes ont été publiés entre 2001 et 2010. Les 22 épisodes de l’adaptation en animé auront donc été diffusés entre avril et mi-septembre 2012. Parce que Hyouka, c’est bien !

Oreki Houtarou est le principal protagoniste de cette série. L’essentiel de la série va tourner autour de lui et d’un de ses talents : élucider des mystères. Mais il est du genre flemmard. « Je ne fais pas ce que je n’ai pas envie de faire. Ce que je suis obligé de faire, je le fais rapidement. » C’est son code de vie, son credo. Il sauvegarde son énergie selon ses propres mots, en gros, il est flemmard. Mais sur consigne de sa sœur (sinon, il ne l’aurait jamais fait de lui-même), au lycée, il va devoir rejoindre le club de littérature classique. C’est alors qu’il va faire la rencontre avec Chitanda Eru. Cette jolie jeune fille aux yeux violets hypnotiques va lui changer la vie. Une fois intriguée par un mystère, un problème, impossible d’en détacher Chitanda (la victime : Oreki Houtarou of course). La team se complète avec deux autres personnages : Fukube Satoshi, la database, un ami d’enfance d’Houtarou, et enfin Ibara Mayaka, une autre amie d’enfance.


Hyouka fait partie de ce genre de séries pour lesquelles, avant même de commencer, il est déjà sûr que j’allais tomber sous le charme. Ça se vérifie encore ici, dès le premier épisode, j’étais déjà séduit. Parce que, question charme, cette série en a à revendre. Qui plus est, pour que je puisse aimer une série, il y a une chose importe plus que le reste : ce sont les personnages. Et, c’est là qu’est le gros point fort de cette série. Jackpot !
Hyouka, c’est constamment des discussions, aucune action, (presque) aucune. Ils ne font que discuter, d’un épisode à l’autre. Pourtant, une fois dedans, impossible de décrocher. Cet animé se compose en une succession de mystère à résoudre (avec à côté, trois arcs qui s’étalent sur plusieurs épisodes), tâche dans la quelle notre flemmard se distingue par une capacité impressionnante à trouver et argumenter une réponse à partir de, souvent, peu d’informations et des discussions avec ses camarades. C’est calme, mais dans chaque épisode, beaucoup de choses se passent, tout a une importance et en même temps les protagonistes évoluent. Tous ces mystères sont l’occasion d’apprendre à connaître nos quatre enquêteurs en herbe.
Je pouvais retrouver en Houtarou une grande partie de moi-même ; économiser son énergie, mais quelle belle façon de voir la vie ! Fukube était aussi drôle que rusé, à l’inverse de son ami, il est toujours motivé et souriant. Mayaka est vraiment attachante avec son petit caractère bien trempé. Chitanda, c’est Chitanda, comment ne pas craquer ?
Matrix 4 !
Une bonne série se doit d’avoir une bonne fin. Le rideau se sera baissé en deux temps. Une fois pour Fukube et Mayaka avec un épisode oh combien surprenant. Une seconde fois pour Houtarou et Chitanda avec un magnifique épisode ; on pourrait peut-être regretter une chose, je n’en parlerai pas ici, mais en fait, c’est dans la suite logique de la série, et l’inverse serait sans doute moins bien passé à l’écran. Mais qu’importe, ces deux là forment un couple plein de charme, j’aime les voir ensemble, il en va de même pour Fukube et Mayaka.


Côté bande son, Hyouka s’illustre à la fois par la reprise de grands classiques de la musique classique comme avec du Bach mais aussi par des thèmes plus mystérieux. Les génériques nous offrent également de beaux moments, que ce soit pour les openings ou les endings ; avec une véritable mise en scène, en cela, j’aime beaucoup le second opening avec Houtarou qui observe dans l’ombre tout ce qui se passe, puis ce second ending à la mode Sherlock Holmes.
De même, comme on pouvait l’attendre de Kyoto Animation, pour ce qui est de la réalisation, cette série est une petite perle avec un très grand soin apporté. Le plus gros effort a été fourni sur les personnages, avec un charac design soigné, des visages beaux, des cheveux qui paraissent vivant, des yeux plein de vie. Combien de fois me suis-je pris à suivre les yeux d’Houtarou pour regarder les mèches de Chitanda sur ses épaules ? L’épisode 20 est pour ça une réussite avec ce travail sur le kimono de Chitanda. Beaucoup de travail aussi sur les lumières, je suis en train de repasser les premières minutes de l’épisode 5… Mais purée, c’est beau beau quoi !!


Je ne vois aucun réel défaut à Hyouka. En fait, je pense qu’on ne puisse pas vraiment en trouver. Tout dépendra de l’attache que pourrait avoir le spectateur avec la série et plus encore avec ses personnages. Si critique il y a, elle sera essentiellement sur le scénario au cas où le spectateur n'aurait pas réussi à franchir la (petite) barrière de cette tranche de vie.

Source
En fait, à mes yeux, Hyouka est un des meilleurs animés qui m’a été amené à regarder ces derniers mois et il pourrait bien s’avérer comme mon « meilleur animé 2012. » J’ai été plus que séduit par ces personnages, cette ambiance. En fait, Hyouka ne raconte que la vie simple de quatre lycéens, il n’y a aucune surenchère, tout est dans la simplicité. Et c’est là une réussite. De même, nombre de mystères pourraient se définir comme « banals », pourtant, ils intriguent, ils donnent envie de savoir ce qu’il y a de caché derrière. Mes yeux devaient briller aussi souvent que ceux de Chitanda ; je me plaisais à comprendre les résonnements de Houtarou, à essayer de deviner et de bien suivre pour apercevoir les petits indices éparpillés au fur et à mesure.
Hyouka est une petite perle de la japanimation.

jeudi 13 septembre 2012

« Les enfants loups », le choix de vie d’Ame et de Yuki


C’est un petit film qui fait pas mal parler de lui. Depuis fin août, Les enfants loups – Ame & Yuki, est visible dans nos cinémas. Il n’y a pas à dire, les nombreux commentaires qu’on peut lire sur ce film d’animation montrent que le dernier né de Mamoru Hosoda reçoit un bien bon accueil. Et il est mérité.

Si vous n’avez pas encore vu ce film, et que vous prévoyez de rattraper cette erreur~, ne lisez pas ce billet. Ne lisez plus rien du tout et allez au cinéma tout simplement.


Synopsis :
« Hana et ses deux enfants, Ame et Yuki, vivent discrètement dans un coin tranquille de la ville. Leur vie est simple et joyeuse, mais ils cachent un secret : leur père est un homme-loup. Quand celui-ci disparaît brutalement, Hana décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards. Ils emménagent dans un village proche d'une forêt luxuriante… » (Allociné)


Le film se déroule en trois temps. La vie du jeune couple. Si ce n’est la rencontre entre Hana et Okami à l’université, tout se passe ensuite (très) rapidement, un enfant nait, le deuxième suit très vite. Les images se succèdent, sans ou avec très peu de paroles, le tout est visuel. Ce fut assez étrange sur le coup, mais l’effet est réussi. Arrive alors l’élément déclencheur de la série : la mort du père homme-loup. La vie de Hana et de ses deux très jeunes enfants se complique. Ce sont tous les deux, comme leur père, des hommes-loups, enfin louveteaux pour être plus précis. Pour Hana, c’est assez difficile… Elle n’a pas peur de ses enfants, mais qu’en serait-il des voisins et des autres ?

Débute alors la deuxième partie. Hana décide de déménager loin avec sa fille Yuki et son fils cadet Ame, dans les montagnes japonaises, loin de toutes les grandes villes. Elle doit tout apprendre, apprendre à vivre dans cet endroit reculer, apprendre à cultiver ses terres car rapidement son épargne s’épuise. Élever ses enfants en toute quiétude est sa plus grande priorité. C’est une très belle partie, comme lors de la première, il n’y a quasiment aucun grand discours, on observe beaucoup, on suit ces deux enfants diablement attachants, on suit également Hana. C’est joliment raconté et c’est vraiment à ce moment que le charme des Enfants loups fait son effet.


La série prend un dernier tournant. Plus exactement, il y a deux tournants, un pour Yuki, un autre pour Ame. À partir de ce moment, ces deux jeunes enfants vont commencer à changer, et même à intervertir leur caractère. Yuki était la louve, bien plus sauvage que son frère qui était assez craintif et timide. Tout change alors (mais progressivement). Hana est une mère exceptionnelle qui fait tout son possible pour que ses enfants trouvent leur voie : celle du loup ou celle de l’homme. Cette partie se finit sur une phase plus intense pendant laquelle ces deux jeunes enfants vont faire leur choix.

Si l’histoire est belle, bien racontée, le film est également beau techniquement. Je retiens surtout tous ces effets sur l’eau, dans les cascades, les rivières, c’était beau à regarder et apporte beaucoup à la série qui repose beaucoup sur la contemplation. Peut-être quelques personnages, en fond, étaient peu soignés, mais pour ce qui est des décors, il n’y a rien à redire. Tout a été fait pour captiver nos yeux

Ma seule critique sur le film serait sur le choix d’Ame. Son changement est bien amené, certes, mais trop accès « naturaliste », si on peut dire ça ainsi. L’importance de la nature, de l’état sauvage et primaire, est un élément important et récurrent dans les films japonais. Mais, je trouve que le choix d’Ame manque de nuance. C’est comme s’il fallait choisir entre le noir ou le blanc sans avoir droit au gris. Pourquoi pas. Mais son choix implique l’abandon de tout le reste… En cela, j’ai préféré le choix de Yuki plus proche de celui son père, mais avec le caractère naissant de sa mère. La qualité du film n’en pâtit pas à mes yeux, mais je l’ai regretté pour le coup.

Par contre, j’ai tendance à lire que le film n’a pas connu une diffusion et une publicité importante ou voir suffisante… Mais tout de même, Kazé a fait les choses en bien plus grand que pour ses derniers essais pour des films d’animation comme Colorful par exemple. Kazé nous bombarde d’informations sur ce film depuis quelques temps, infos bien relayées sur le net, depuis juin-juillet, en suivant un peu les news, on ne pouvait qu’avoir entendu parler des enfants loups. J’ai vu ce film à l’UGC de Lille, j’ai quand même été assez surpris. L’UGC n’est pas réputé pour être le plus petit groupe cinématographique en France. Cette diffusion du film même dans les grosses enseignes est révélatrice de l’effort qui a été fait par Kazé en union avec Eurozoom. On entame la troisième semine de diffusion du film, et encore pas mal de grandes villes continuent à le diffuser. Évidemment, ce n’est pas un Ghibli…

J’y suis allé en étant à peu près certain de voir un bon film. Mais en fait, je suis sorti content d’avoir vu un très bon film. C’était une belle histoire racontée avec beaucoup de simplicité, d’humanité et de poésie. À aller voir, ou revoir, sans hésiter.

dimanche 9 septembre 2012

ROCK YOUR BEATS ! Retour sur le concert de May’n à Paris !


Une très très chouette soirée à Paris que celle d’hier avec le concert de May’n au Divan du Monde, dans le cadre de sa tournée mondiale « Rock Your Beats ». Même plus, c’était excellent. Ce fut pour moi ici la seconde fois que j’avais la chance de la voir se présenter devant une scène française, la première fois ayant été à Japan Expo 2011. Là, le contexte était bien différent et, c’était bien mieux !
Une soirée durant laquelle j’aurais aussi fait la rencontre de @Morgotth.


À propos de la liste des chansons que May’n a fait le grand honneur de nous interpréter, il me semble qu’elle était assez similaire avec celle-ci (setlist du concert du 25 mai à Kawasaki) niveau schéma et pour pas mal de titres. Après, elle nous a offert « Scarlett Ballet », c’était vraiment celle que je voulais le plus. Rien que pour ce titre, ça valait le coup, il est génial (comme l'essentiel de ses chansons de toute façon~) ! J’ai pour le coup appris à apprécier « We are » que j’écoutais assez rarement auparavant. Les classiques de Macross Frontier ont fait beaucoup d’effet dans la salle, logique, « Diamond Crevasse » étant même largement repris par le public. Un finish de trois musiques (avec May’n qui s’est fait beaucoup réclamer par la salle en liesse) avec « Chase the World » comme dernière, c’était bon ça. L’ambiance était là et elle te gagne (très) rapidement, ce qui fait qu’après deux bonnes heures de concert, en ressortant de la salle, les bras, et le corps en général, ont senti un sacré après-coup, mais pas grave, j’aurais bien tenu une bonne heure de plus.


May’n a au final offert une très belle prestation à ses fans, eux-mêmes qui m’ont donné l’impression de bien lui rendre (j’ai essayé aussi, of course). Elle nous a adressé quelques mots en français entre un « bonjour » et surtout des « merci » mais, évidemment, elle nous parlait en anglais (et en japonais vers la fin… et là, ça fait plaisir d’en comprendre l’essentiel). Elle a pris pas mal de plaisir semble-t-il à se faire appeler buchou par son public.

Le Divan du Monde, avec même des musiciens de May'n devant~

Au sujet de la salle, Le Divan du Monde, elle n’est pas bien grande mais plutôt sympathique. L’avantage de sa taille est de donner rapidement l’impression qu’il y a du monde, elle se remplit vite. C’est une bonne chose, car une salle à moitié vide doit être assez triste pour l’artiste. J’ai juste un léger regret sur le son, il saturait un peu ce qui fait que, parfois, on avait un peu de mal à entendre May’n chanter. Enfin, le plaisir était là, même plus.
Les photos, à l’intérieur, étaient interdites, mais d'un certain côté, c'est bien mieux, au moins tu pouvais profiter de concert sans avoir les yeux cachés derrière l'objectif.

Dans la semaine, je me demandais encore si je pourrais aller à ce concert – septembre étant un mois assez charrette sur tous les plans – et franchement, si je n’y avais pas été, j’aurais pu m’en vouloir mais vraiment très longtemps (toute ma vie ?). C’était un excellent concert pendant lequel j’ai pris vraiment beaucoup de plaisir. L’ambiance était super… Puis May’n quoi ! Merci May’n, ありがとう ございます ! Ton public français attendra avec impatience une nouvelle tournée qui passera aussi par la France (promise sur son blog~).

La frustration de repartir les mains vides est terrible, donc...